Entretien Tripartite Initial – La fondation d’un coaching en 3 actes – Acte 2 sur 3

16 décembre 2020

Acte 2 : rencontre entre le N+1 et le Coaché en présence du Coach
Je prolonge cet entretien avec la présence du Coaché – qui, éventuellement, me découvre à cette occasion. Cette deuxième entrevue, à trois, est le véritable cœur tripartite du lancement du coaching. Le donneur d’ordre, l’entreprise qui paye le coaching, est représenté par le N+1, et les 2 autres parties, le Coaché et le Coach, sont présentes.
Caractéristiques :
– Le Coach, dans cette partie-là, va plutôt jouer un rôle de facilitateur, éventuellement de médiateur. Il va commencer par poser le cadre de cet entretien – son but – les buts qu’il n’a pas – d’éventuelles règles du jeu – et donner la parole au N+1.
– Après un bref moment de présentation du Coach si besoin et introduction présentant le cadre de cet entretien, le N+1 va s’adresser au Coaché pour amorcer un dialogue avec lui, en présence du Coach et avec son assistance.
– Les buts visés :
o que la clarté soit aussi importante que possible entre N+1 et Coaché sur les objectifs que l’entreprise fixe au coaching. Attention, il ne s’agit pas d’une séance de négociation à l’issue de laquelle on cherche à avoir un accord entre N+1 et Coaché sur les objectifs du coaching. Même si l’accord peut se produire, ce qui est fréquemment le cas, il n’est pas le but de cet entretien. Nous sommes bien en train de faire en sorte que les attentes de l’entreprise soient les plus claires possibles, et que leur compréhension par le Coaché soit bien réelle. S’il est d’accord, c’est tant mieux. S’il n’est pas d’accord, à nous d’en faire quelque chose de productif, sans rentrer dans une négociation. Quitte à proposer, préalablement au coaching lui-même, une démarche avec le binôme N+1 – Coaché, ou toute autre idée plus opportune que le coaching (formation, bilan de compétence etc…).
o que les conditions de succès du coaching soient bien réunies à ce stade
 bonne compréhension de l’originalité du processus de coaching
 adhésion à la déontologie
 clarté des buts, en général, et en particulier dans ces circonstances initiales
 clarté des règles de fonctionnement
o observer l’interaction entre N+1 et Coaché à cette occasion, et mettre cette observation en rapport avec les objectifs poursuivis dans le coaching – par exemple, si l’on observe des rapports de forces, ou de séduction, ou de manipulation, ou d’évitement dans un sens ou dans l’autre, cela permet d’avoir une meilleure lecture de la situation du Coaché par rapport aux objectifs du coaching. De même, si l’on voit un fort niveau de complicité et d’ouverture entre les 2 personnes. D’où l’importance d’aller mener ces entretiens sur le lieu de travail du Coaché pour pouvoir observer la relation dans son contexte habituel
o énoncer le cadre et les règles du coaching, confirmer le nombre de séances et la fréquence qui paraît la mieux adaptée a priori. Le processus de coaching ne peut être interrompu par chacun des 3 qu’en convoquant une réunion tripartite du même type qui se déroulera, a priori, sur le même principe
o permettre à chacun de s’engager dans le bon déroulement du processus
o si le choix du Coach a été organisé en amont, et que le Coaché rencontre le Coach pour la première fois lors de cet entretien, ce peut-être le moment de repréciser que le Coaché est en droit, comme chacun, d’interrompre le coaching aussitôt après cette première rencontre, et/ou de demander à rencontrer un autre coach, si, pour des raisons qui lui appartiennent, le Coach, ou le coaching, ne lui paraissent pas convenir à son besoin. Dans le cas où le choix du coach a déjà été confirmé par le Coaché (shopping ou rencontre préalable) cette précision ne s’impose plus.
 préciser que, au-delà de ce contrat tripartite que chacun des 3 va signer, un contrat, bipartite celui-là, sera signé entre le Coach et le Coaché en début de coaching. Ce contrat, qui restera confidentiel entre les 2 signataires (Coach et Coaché) aura pour fonction principale de clarifier quels sont, au moins à ce stade de lancement de la démarche de coaching, les résultats que poursuit le Coaché lui-même, dans ce cadre fixé par l’entreprise. Ce contrat, dont l’existence est connue de tous, mais dont le contenu n’est connu que des 2 seuls signataires, est important déjà en tant que tel, et bien au-delà du fait de « fixer des objectifs ». Sa seule présence atteste de la co-existence de 2 dynamiques d’objectifs sur la scène du coaching, celle de l’organisation prescriptrice et acheteuse, et celle du Coaché. Et il donne au Coaché la responsabilité, la marge de manoeuvre, qui lui permettront de se mobiliser pour évoluer favorablement.

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